Les sénateurs ont adopté le 14 février, en première lecture, une proposition de loi visant à pallier les inégalités territoriales dans la diffusion des films Art et Essai. Les distributeurs devront consacrer « une part minimale » de leur plan de diffusion aux territoires les moins peuplés.
La proposition de loi adoptée par le Sénat le 14 février vise à « conforter la filière cinématographique en France ». Largement consacré aux offres de cartes de fidélité et au conditionnement des aides du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) aux producteurs, le texte comporte aussi deux articles relatifs à la diffusion des films Art et Essai en milieu rural.
Eviter un « cinéma des villes » versus un « cinéma des champs »
« Notre objectif est d’éviter une séparation entre ce que l’on pourrait appeler un « cinéma des villes » et un « cinéma des champs » ou, à tout le moins, des villes moyennes ou petites, a fait valoir la sénatrice centriste du Calvados, Sonia de la Provôté, co-auteur du texte avec Céline Boulay-Espéronnier (Paris, LR) et Jérémy Bachi (Bouches-du-Rhône, groupe CRCE-Kanaky (1) ) en commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport, le 7 février.
Et de décrire le dispositif envisagé : « pour ce faire, il est essentiel de prévoir un mécanisme qui donne au CNC la capacité d’intervenir si des films d’art et d’essai porteurs ne sont pas distribués rapidement dans les zones les moins denses. »
Des engagements de diffusion pour les distributeurs
Les trois coauteurs de la proposition de loi ont souhaité éviter l’introduction d’engagements permanents et généraux qui seraient imposés aux distributeurs, mais plutôt « des règles acceptées par les professionnels ».
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