Ce mouvement, qui a débuté la semaine dernière à l’Odéon à Paris, a gagné Lille, Lyon, mais aussi Limoges, Rennes et Saint-Etienne.
De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint, vendredi 12 mars, le mouvement d’occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l’Odéon à Paris.
A Lille, David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord apporte dans un communiqué « son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation, qu’il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la ville de Lille. Nous partageons un objectif commun : que revive au plus vite le spectacle vivant ». Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord, occupent les lieux, « une quinzaine restant dormir sur place ». Leur nombre est « limité pour des raisons sanitaires », a précisé Mme Bresson.
« Par cette occupation, (…) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l’impossibilité d’exercer nos métiers », écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants. Ils réclament « des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale » et « un engagement sans tarder sur la prolongation de l’année blanche (…) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires ».
L’année blanche, annoncée en mai 2020 par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d’indemnisation jusqu’au 31 août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août.
« On nous fait l’aumône »
Mêmes revendications à Limoges, à commencer par « l’annulation de la réforme de l’assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels », a dit Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin. Selon lui, une soixantaine de membres de la coordination, d’élèves de l’Académie de l’Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui « durera jusqu’à (…) une réponse satisfaisante de [Jean] Castex », le premier ministre.
« On nous fait l’aumône comme si on était des mendiants », a déclaré Cécile Apsara, membre de la CGT-Spectacle à Rennes. Avec une trentaine de personnes dont des membres de la CIP Bretagne et du collectif Vivre sans art et culture, elle a pris son sac de couchage pour occuper l’opéra de la ville dont le fronton était barré d’une banderole « Occupé ! ».
A Villeurbanne, une centaine d’intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l’institution, où une assemblée générale doit se tenir samedi matin.
A Saint-Etienne,...
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