264 projets artistiques ont été retenus pour la commande publique lancée en 2020 par l’Élysée et dotée d’un crédit de 30 millions d’euros. Une initiative qui frappe autant par son engagement budgétaire que par la liberté laissée aux artistes.
Ils étaient 280 à se presser lundi soir, dans la salle des fêtes de l’Élysée. Parmi eux, les plasticiens Éric Baudelaire, Katia Kameli ou Oliver Beer, également musicien, mais aussi la metteuse en scène Maëlle Poesy, le chorégraphe François Chaignaud, ou la désigneuse Clémentine Chambon. Leur excitation était palpable. Car chacun a vu son projet d’installation, de création d’objet, de performance retenu pour imaginer des Mondes Nouveaux – du nom de la commande publique annoncée par Emmanuel Macron en mai 2020 en réponse à la crise sanitaire. Une de plus dans un pays qui, depuis la nuit des temps, soutient ainsi sa scène artistique ? Pas tout à fait. Car celle-ci tranche par son ampleur : 264 propositions faites par ces artistes (dont beaucoup regroupés en collectifs pluridisciplinaires) ont été sélectionnées sur les 3 200 déposées. Par les moyens alloués ensuite : 30 millions issus du plan de relance. Un chiffre vertigineux au regard des 400 000 euros annuel dont dispose le Centre national des arts plastiques pour la commande publique. Mieux encore, chacun des «lauréat» bénéficie d’une bourse de recherche de 3 000 à 10 000 euros pour penser son projet avant sa réalisation – une première là encore.
Vitrine parisienne
Mondes Nouveaux frappe par son audace. Si ce sont habituellement les institutions qui passent commande aux artistes, cahier des charges à l’appui, ces derniers sont ici libres de proposer ce qu’ils veulent et de choisir l’endroit où ils souhaitent exposer, qu’il s’agisse de sites gérés par le Centre des monuments nationaux, par le conservatoire du littoral ou ailleurs, en métropole comme dans les territoires ultramarins, rarement ...
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