ENQUÊTE - Après le bilan contesté d’Éric Piolle à Grenoble, les institutions s’inquiètent des projets hétéroclites des maires écologistes élus en 2020.
À Lyon, Bordeaux, Strasbourg, villes de culture, l’élection des verts en mars 2020 a semé un sérieux trouble. Dans la capitale des Gaules, les directeurs des grandes institutions culturelles vivent même dans l’intranquillité. Depuis l’élection de Grégory Doucet (EELV) à la tête de la mairie, Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement pendant dix-neuf ans, occupe le poste d’adjoint à la culture. Elle n’est pas verte, mais proche de La France insoumise. Formée à l’histoire et à la philosophie, cette idéologue s’est attelée à sa tâche avec fermeté. «Elle est très présente, elle bosse ses dossiers, mais, pour les responsables d’institutions, c’est tendu. Chacun de nous reste dans son couloir de sprint. Tout est complexe et délicat», commente un directeur d’institution qui préfère garder l’anonymat. Un an après l’élection, la concertation continue. L’enfer est pavé de bonnes intentions. L’exemple de Grenoble, passé au vert en 2014, avec l’élection d’Éric Piolle, surnommé le «Khmer vert» par les gens de culture, joue son rôle d’épouvantail.
Le 30 mars de cette année-là, Éric Piolle avait choisi le parvis du Musée de Grenoble pour fêter son accession à la mairie. Devant ses supporteurs, il déclarait alors avoir «conscience d’être regardé et attendu», en tant que premier élu écologiste à emporter une grande ville française. Sept ans après la fête, la ville a la gueule de bois. L’annonce des premières...
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