La nouvelle ministre de la Culture n’a pas pris la peine de se déplacer aux BIS, manifestation qui rassemble les acteurs du spectacle vivant. Un premier signal inquiétant pour le secteur culturel sous pavillon Dati ?
«À bientôt à Nantes», avait écrit sur sa carte de vœux Rima Abdul-Malak à Nicolas Marc, le créateur des Biennales internationales du spectacle (BIS), qui se sont ouvertes aujourd’hui pour deux jours. Remaniement oblige, l’ancienne ministre de la Culture n’était pas là ce matin. La nouvelle non plus. Rachida Dati l’a fait savoir au tout dernier moment au fondateur de cette manifestation reconnue, qui rassemble depuis vingt ans les acteurs du spectacle vivant, arguant que « sa présence était requise auprès du président de la République » (sic). Une excuse qui est mal passée chez les professionnels, d’autant plus que le matin même, la ministre et maire du 7e arrondissement de la capitale officialisait sur RTL sa volonté de rafler la mairie de Paris en 2026. « Je suis une élue parisienne, je ne m’en cache pas, mon objectif, comme ma volonté, c’est Paris ! »
Jusqu’alors, aucun ministre de la Culture n’avait manqué le rendez-vous des BIS – excepté en 2004, année de leur création. C’était surtout l’occasion pour Rachida Dati de venir rencontrer ces artistes, directeurs de salles ou de festivals, producteurs, diffuseurs, programmateurs de spectacles… qu’elle ne connaît pas, ou si peu. Et qui, eux-mêmes, la découvrent non sans une certaine appréhension. C’est raté. Mais, si la ministre n’était pas là, la CGT Culture, elle, l’était. Dès l’ouverture, une poignée de militants a envahi le grand amphithéâtre où se tenait la première conférence des BIS aux cris de...
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