La première édition du Busan International Performing Arts Market, festival pluridisciplinaire organisé du 13 au 16 octobre, a attiré les programmateurs du monde entier.
KakaoTalk, pour le Busan International Performing Arts Market (BPAM), à Busan (Corée du Sud), le 14 septembre 2023. BPAM
Busan par-ci, Busan par-là. Si la deuxième ville de Corée du Sud après sa capitale, Séoul, était surtout connue des fans de films de zombies grâce au blockbuster Dernier train pour Busan, réalisé en 2016 par Yeon Sang-ho, elle commence à s’inscrire durablement dans la cartographie culturelle internationale. En lice pour accueillir l’Exposition universelle 2030 aux côtés de Riyad et Rome, dont le vote aura lieu le 28 novembre, on voit déjà certains taxis parisiens afficher « Busan 2030 » sur leurs portières, tandis qu’à l’aéroport de Busan des panneaux publicitaires annoncent, comme si on y était, l’événement phénomène, lorsque ce ne sont pas de simples sacs à provisions qui proclament « Busan is ready ».
Pour l’heure, vendredi 13 octobre, ce qui est prêt, et bien prêt, c’est la première édition du Busan International Performing Arts Market (BPAM), qui déploie pendant quatre jours une centaine de performances et showcases en tous genres. Formidablement orchestrée, entre bonne humeur et précision horaire, cette opération enthousiasmante, qui a rallié cinquante-sept programmateurs du monde entier et des plus en vue – preuve que les affaires culturelles reprennent fort –, est concentrée au cœur de cette immense cité portuaire de 3,4 millions d’habitants.
Et quelle ambiance ! Quelle fête ! Banderoles et ribambelle de food trucks encerclent le Busan Citizen’s Hall. Cet équipement théâtral inauguré en 1973 est le plus ancien de la République de Corée. Il dispose de deux salles : l’une de 1 600 places et la seconde de 400. Autour, un chapelet de petits plateaux ouverts voit défiler musiciens, magiciens, danseurs, comédiens, marionnettistes, artistes de cirque – une discipline apparue ici il y a une dizaine d’années. « Il n’y a pas que la K-pop dans notre pays ! », s’amuse Lee Jong-ho, directeur artistique de la manifestation. Egalement à la tête de l’historique festival SIDance, à Séoul, créé en 1998, ce globe-trotteur s’est inspiré des festivals d’Avignon « off » et de Sibiu (Roumanie).
Le soft power coréen, autrement dit...
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