La festival, qui devait accueillir 1 600 spectacles cet été, a officiellement annoncé son annulation le 16 avril.
Après le « in », le « off ». Jeudi 16 avril, AF & C (Avignon festival & compagnies), l’association qui encadre le Festival « off » d’Avignon, a confirmé, sans surprise, l’annulation de la manifestation. Dans la foulée de l’annulation du « in », dès lundi 13 avril au soir, à l’issue de l’allocution du président de la République, plusieurs structures en vue du « off » avaient déjà annoncé qu’elles renonçaient : le Théâtre des Halles, le Théâtre des Doms, Le Train bleu ou La Manufacture collectif contemporain.
Le conseil d’administration d’AF & C officialise une décision qui apparaissait comme inévitable. A partir de là, c’est une équation bien plus complexe encore que pour le « in » qui va devoir être résolue. Contrairement au « in », qui a une mission de service public, le « off » est un vaste marché qui englobe les statuts et les situations les plus divers. Lors de cette édition 2020 auraient dû être programmés 1 600 spectacles, proposés par 1 000 compagnies, dans 140 théâtres regroupant eux-mêmes 200 salles.
« Les dégâts seront importants »
Ces chiffres abstraits recouvrent des réalités aux antipodes les unes des autres : des compagnies fortement subventionnées et structurées aux petites troupes de théâtre amateur, des théâtres permanents d’Avignon, à l’assise solide, aux « tauliers », comme on les appelle dans la cité des Papes, qui louent des garages pour des sommes faramineuses à de petites compagnies aveuglées par le miroir aux alouettes.
« Nous sommes face à un micmac juridique sans nom », soupire Pierre Beffeyte, le président d’AF & C. Conscient des « répercussions économiques énormes » de l’annulation, le bureau de l’association a immédiatement demandé à l’Etat la constitution d’un fond d’urgence. Mais, poursuit Pierre Beffeyte, « il n’y aura pas de bonne solution. Si l’Etat...
Lire la suite sur lemonde.fr