Les initiatives se multiplient du côté des théâtres, notamment pour réduire la production de déchets.
L’éco-responsabilité prend de l’ampleur dans le spectacle vivant. Si les chorégraphes et les metteurs en scène, de plus en plus nombreux, comme Frédéric Ferrer, Jérôme Bel, Ivana Müller, Martine Pisani, Daniel Larrieu, ou encore le plasticien Xavier Veilhan pour la performance Compulsory Figures, revendiquent des démarches soucieuses de l’environnement, du boycottage de l’avion à l’utilisation de matériaux modestes, les théâtres aussi se mobilisent. « Même si le processus s’accélère depuis deux ans, il y a encore un énorme travail de sensibilisation à mener dans le milieu culturel sur l’éco-fabrication, tempère Sandrine Andréini, directrice de l’association La Réserve des arts. Il y a peu de politiques publiques sur le sujet mais il y a heureusement une volonté, des capacités et des initiatives de plus en plus nombreuses dans le spectacle vivant pour réduire l’impact environnemental. »
Créée en 2008, La Réserve des arts, basée à Pantin, qui collabore avec 7 000 créateurs et institutions dont l’Opéra national de Paris, est une plate-forme d’échanges et de réemploi de décors et de tissus. « Il faut développer les bons réflexes pour faire plus solidaire et créer un éco-système entre structures culturelles », poursuit Sandrine Andréini. Un mouvement de relais qui commence à se muscler. En 2018, le Théâtre national de Chaillot, qui a posé, depuis 2015, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) « comme une nécessité absolue et une source d’inspiration sur le plan de l’organisation et des modes de pensée », selon les mots de...
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