Le quatuor anglais a réussi son pari vert en diminuant ses émissions de CO₂ de 59 %. Si l’initiative est imparfaite, elle montre l’exemple pour proposer, à l’avenir, des concerts plus éco-responsables.

L‘industrie musicale a-t-elle fait un pas pour la planète ? En 2021, Coldplay avait annoncé « une tournée mondiale plus durable » pour promouvoir son neuvième album, Music of the Spheres. L’intention était bonne mais, à Télérama, on s’était méfié du greenwashing tapi derrière le projet. Avec trente-huit dates à travers onze pays en six mois, le tout en avion, la promesse écolo sonnait comme une réponse paradoxale au changement climatique.

Le groupe de pop britannique vient pourtant de publier un communiqué dans lequel il annonce avoir réduit ses émissions directes de carbone (production du spectacle, fret, déplacements du groupe et de l’équipe) de 59 % par rapport à sa précédente tournée mondiale dans les stades, entre 2016 et 2017.

Ces chiffres, obtenus grâce à une comparaison spectacle par spectacle, ont été vérifiés par l’Environmental Solutions Initiative (ESI) du MIT, spécialisée dans les questions environnementales. Coldplay s’était fixé un objectif de réduction de 50 %. Il dépasse ainsi ses propres espérances.

Quid des déplacements des spectateurs ?

Dès 2021, douze mesures écoresponsables ont été mises en place par Coldplay. Parmi lesquelles l’installation de sols cinétiques et de vélos électriques pour convertir les mouvements du public en énergie, afin qu’il contribue à l’alimentation du spectacle. Ou encore la promesse de planter un arbre par place de concert achetée. L’efficacité de ce genre de campagne de reforestation est toutefois de plus en plus contestée et ne nous dédouanera pas d’une surconsommation d’énergies fossiles.