L’HUMEUR DU JOUR – Comme la Comédie de Caen, qui vient de faire monter sur ses planches la comédienne Maryam Sepehr, une cinquantaine de scènes françaises ont accueilli dans l’urgence quelque cent cinquante artistes afghans exfiltrés. Des initiatives à saluer car ils permettent à ces derniers de continuer à s’exprimer sans être cantonnés au rôle d’exilé.
Jeudi dernier, à peine sortie de sa quarantaine et débarquée à Caen, où le Centre dramatique national l’accueille et lui réserve une chambre, la jeune comédienne et chanteuse afghane Maryam Sepehr est montée sur scène. Pour jouer, dans sa propre langue, un guerrier du Richard III de Shakespeare. La Comédie de Caen n’est pas le seul théâtre public à ouvrir ainsi ses bras aux artistes réfugiés d’Afghanistan.
Depuis début août, le milieu a répondu à l’appel vibrant de Maria-Carmela Mini, directrice du festival Latitudes contemporaines à Lille et productrice de la peintre et performeuse afghane Kubra Khademi, exfiltrée par la France en 2015. Elles ont à elles deux repéré les artistes les plus vulnérables – des femmes en priorité : chanteuses, actrices, peintres ou cinéastes. Avec l’idée de les mettre dans le bain dès leur arrivée, les considérant d’emblée comme des créateurs et non comme...
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