L'institution a justifié sa décision en raison du “contexte sanitaire” et du “risque d’augmentation de l’épidémie à court terme”.
C’est un nouveau coup dur pour le monde de la culture. Le Conseil d’État a validé ce mercredi 23 décembre la fermeture des cinémas et des théâtres. La plus haute juridiction administrative du pays a justifié cette décision au vu du “contexte sanitaire” et du “risque d’augmentation de l’épidémie à court terme”.
Dans ces conditions, la décision du Premier ministre Jean Castex de laisser les théâtres et cinémas fermés “ne porte pas une atteinte manifestement illégale aux libertés fondamentales”, dont la liberté d’expression, invoquées par les représentants du monde de la culture.
Plusieurs recours en référé-liberté, déposés par de nombreuses organisations professionnelles du spectacle vivant et du cinéma, étaient examinés par la plus haute juridiction administrative. Tous contestaient la décision du gouvernement de prolonger, au moins jusqu’au 7 janvier, leur fermeture, pour lutter contre la pandémie.
Des sérieux motifs d’espoir
Mais dans le même temps, le Conseil d’Etat leur offre de sérieux motifs d’espoir, en validant partiellement leurs arguments : si la situation sanitaire s’améliore, le maintien de la fermeture générale des cinémas et autres lieux de spectacles, attentatoire aux libertés, ne pourra pas être “justifiée par la seule persistance d’un risque de contamination de spectateurs par le virus SARS-CoV-2.”
La juridiction souligne aussi l’efficacité des protocoles sanitaires mis en place dans les salles de spectacles, où le risque de transmission du virus est dès lors “plus faible que pour d’autres évènement rassemblant du public en lieu clos”.
“Le Conseil d’Etat relève le caractère adéquat des protocoles sanitaires particulièrement stricts ainsi que les atteintes graves aux libertés”, ont souligné auprès de l’AFP les avocats Vincent Brengarth et William Bourdon, faisant part de la “déception” des théâtres parisiens qu’ils défendaient.
Mais ils y voient aussi un “espoir” de réouverture pour des salles fermées depuis le début du deuxième confinement...
Lire la suite sur huffingtonpost.fr