Depuis le début du confinement, la quasi-totalité des intermittents se retrouvent dans l’incapacité de travailler et donc de cumuler assez d’heures de travail pour renouveler leur statut. Mais alors que s’annulent tournages et festivals, la seule mesure prise pour l’instant par le gouvernement – repousser la date anniversaire – ne rassure pas vraiment artistes et techniciens du spectacle.
Régisseur et décorateur depuis dix ans, Guillaume Jaouen, 38 ans, qui travaille principalement pour la publicité et la télévision, se retrouve dans la situation de très nombreux intermittents : voir sa « date anniversaire », c’est-à-dire la date de référence qui a marqué l’ouverture de ses droits à l’intermittence, tomber pendant le confinement.
Cette année, la sienne était prévue le 25 mars 2020, soit dix jours après le début du confinement décrété par le gouvernement français dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. À peine le temps de s’inquiéter qu’il a reçu un email de Pôle emploi pour lui annoncer qu’elle était repoussée au 2 mai 2020, une date choisie pour tous par les pouvoirs publics, comme indiqué sur le site de l’assurance-chômage : « Que vous ayez ou non les 507 heures, si votre date anniversaire se situe entre le 1er mars et la fin de la période de confinement, vos droits sont automatiquement allongés et votre date anniversaire est reportée au 2 mai 2020. » Une date qui sera très probablement adaptée après l’annonce de...
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