Depuis l'annonce de l'annulation de la saison 2020-2021 du Met, l'orchestre de l'opéra new-yorkais se retrouve sans salaire pendant un an. Et en Angleterre, faute de revenus, plus de la moitié des professionnels de la musique souhaitent ou hésitent à abandonner leur carrière.
Un cri d'alarme. Un requiem même. Touchés de plein fouet par la crise économique liée au coronavirus, des musiciens de Londres et New York se retrouvent sans ressources. Inquiets, certains envisagent de raccrocher leurs instruments pour trouver une autre source de revenu.
Dans la ville qui ne dort jamais, le Metropolitan Opera préparerait sa réouverture en septembre avec Fire Shut Up in My Bones de Terence Blanchard. Mais devant l'ampleur de la pandémie de l'autre côté de l'Atlantique, le Met a annulé l'intégralité de sa saison 2020-2021. Conséquence, l'ensemble de l'orchestre, privé de salaire depuis avril, voit sa peine rallongée d'un an.
Dans un communiqué, repris par France Musique , l'ensemble s'est dit «dévasté que le Met n'a pas trouvé le moyen d'engager le Metropolitan Opera Orchestra pendant cette fermeture». Il regrette qu'aucun plan alternatif n'ait pu être imaginé par la direction de l'opéra pour éviter une fermeture sèche.
En Angleterre, l'heure n'est pas non plus à la fête pour les musiciens professionnels. Malgré la somme de 1,5 milliard de livre mise sur la table par Boris Johnson pour sauver le secteur culturel britannique, une étude publiée par un grand syndicat d'artiste traduit le désarroi du milieu face à la crise. Selon The Musician Union, 34% des personnes interrogées envisagent d'abandonner leur carrière musicale pour trouver un autre emploi, tandis que 37% hésitent à se réorienter professionnellement.
«Il est plus important que jamais que nous nous rassemblions et nous soutenions mutuellement à travers la pandémie mondiale de Covid-19», écrit le syndicat à l'intention de ses 32.000 membres, encourageant ces derniers à écrire à leurs députés. Déjà inquiétée par...
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