Associer des prisonniers et des metteurs en scène. Durant trois jours de représentations, le festival Vis-à-vis donne au théâtre un goût de liberté.
onter un festival de création associant professionnels et détenus ? L’entreprise exige d’avoir les nerfs solides. En route vers la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, Valérie Dassonville, codirectrice du Théâtre Paris-Villette et à l’initiative de Vis-à-vis, Temps fort de la création artistique en milieu carcéral, se souvient de la question qui l’obsédait en 2016 : maintiendrait-elle la première édition de sa manifestation alors que, deux mois auparavant, les attentats avaient frappé la capitale ?
Quatre ans plus tard, la France n’est plus en état d’urgence, le festival existe toujours, mais le stress demeure. Il y a de quoi : entre libérations inopinées de détenus et permissions de sortie refusées au dernier moment, les équipes du théâtre et celles des prisons improvisent et transforment les aléas en force : « Nous créons jusqu’au bout », revendique Valérie Dassonville, qui s’avoue « épatée par la capacité des détenus à s’adapter à...
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